4 règles • 4 listes de mots
On emploie è au lieu de é quand la syllabe qui suit contient un e instable (dit « e muet ») : cèleri, crèmerie, évènement, règlementation, sècheresse…
C’est le cas, entre autres, dans la conjugaison au futur et au conditionnel de certains verbes en -⁠er : il cèdera, nous considèrerons, elle sècherait, vous possèderiez…
Devant une syllabe graphique contenant un e instable (dit « e muet »), on écrit è et non é. Ainsi :
On écrit avec un accent grave des mots comme évènement sur le modèle de avènement, règlementaire sur le modèle de règlement, etc.
allègement, assèchement, cèleri, crèmerie, évènement, pècheresse, règlementaire, règlementation, règlementer, sècheresse, sècherie…
Les formes conjuguées des verbes du type céder s’écrivent avec un accent grave au futur et au conditionnel, par exemple : elle cèdera sur le modèle de elle lèvera.
espérer | j’espèrerai, j’espèrerais |
libérer | tu libèreras, tu libèrerais |
régler | elle règlera, elle règlerait |
répéter | il répètera, il répèterait |
posséder | nous possèderons, nous possèderions |
préférer | vous préfèrerez, vous préfèreriez |
protéger | elles protègeront, elles protègeraient |
sécher | ils sècheront, ils sècheraient |
Dans les inversions interrogatives, la première personne du singulier en e suivie du pronom personnel inversé -⁠je porte un accent grave. (Ce contexte, plutôt littéraire, est rare.)
aimè-⁠je, chantè-⁠je, dussè-⁠je, eussè-⁠je, fussè-⁠je, puissè-⁠je, pussè-⁠je…
Attention
L’accent aigu est maintenu :
Les mots empruntés à d’autres langues prennent les accents français : diésel, pizzéria, référendum, égo, téquila, droit de véto, juger à priori…
Pour l’accentuation, les mots empruntés suivent la règle des mots français.
On ajoute un accent aigu sur le e des mots empruntés lorsque le e se prononce « é » et qu’il aurait dû être doté d’un accent aigu (selon les règles du français).
artéfact, diésel, pizzéria, égo, média, placébo, téquila, droit de véto…
On ajoute un accent grave sur le e des mots empruntés lorsque le e se prononce « è » et qu’il aurait dû être doté d’un accent grave (selon les règles du français).
condottière, faciès, limès, saccaromycès…
On ajoute un accent grave sur le a des mots empruntés lorsque le a peut être associé au rôle de la préposition à en français.
à capella, à contrario, à minima…
Précision
Les noms ayant conservé leur valeur de citation continuent de s’écrire comme dans la langue d’origine. Ainsi, on écrit chanter un requiem, sans accent.
L’accent circonflexe disparait sur la majorité des i et des u : apparaitre, chaine, elle déplait, disparaitre, entrainer, fraicheur, maitresse, rafraichissant, reconnaitre, s’il te plait, traineau, brulant, bruler, cout, dégout, indument…
Cependant, on le conserve dans sûr, mûr, jeûne, dû, où l’accent est utile pour ne pas confondre ces quatre mots avec d’autres. On le conserve aussi dans certaines conjugaisons comme il croît, qu’il fût…
L’accent circonflexe disparait sur les lettres i et u.
accroitre, apparait, boite, chaine, fraiche, ile, maitre, naitre, s’il vous plait, aout, assidument, buche, brulure, cout, couteux, gout, piqure, surement…
Attention
L’accent circonflexe est maintenu uniquement dans les cas suivants :
Le tréma est déplacé sur le u dans les séquences -⁠güe-⁠ et -⁠güi-⁠ : aigüe, contigüe, ambigüité, exigüité…
De plus, le tréma est ajouté dans quelques mots, comme dans gageüre.
L’emploi du tréma est amélioré :
Le tréma est déplacé sur la lettre u qui correspond au son « u » dans les suites -⁠güe-⁠ et -⁠güi-⁠.
aigüe, ambigüe, cigüe, contigüe, exigüe, suraigüe, ambigüité, contigüité, exigüité…
Afin d’éviter des prononciations jugées fautives, le tréma est ajouté sur le verbe arguer (il rime avec tuer, et non avec naviguer) et sur les mots se terminant par -⁠geure, comme gageüre, parce que ces mots riment avec jure, et non avec heure.
argüer, il argüe, argüait, argüa, nous argüons, vous argüiez, argüant…, gageüre, et quelques mots rares tels que bringeüre et mangeüre.